E
U
R
O
P
A
N
F
R
ARCHIVES
Sessions :
Sessions :
Les projets
Retour
Re-sources — Toulouse

Un reflet de nos modes de vie 

Après plus d’un siècle d’abondance, la rareté des ressources sera la grande question des décennies à venir. Paradoxalement, nous continuons à exploiter celles-ci comme si elles demeuraient illimitées, témoignant de nos difficultés à changer nos modes de vie. Les zones commerciales et industrielles sont les lieux qui illustrent le mieux ce conflit. Le site de Balma-Gramont en est un exemple emblématique où les espaces de commerces, d’activités et de logistique cohabitent dans un tissu hétérogène et une économie du territoire qui n’est plus soutenable.


Retisser des liens entre Toulouse et le Lauragais, entre habitants et géographie

Espace de consommation, la zone d’activité représente aussi un espace social où « aller faire les courses » est aussi une sortie en famille ou entre amis. Or, le lien entre Toulouse et sa campagne « endormie » est brouillé par les infrastructures et les parcelles privées. Le développement de parcours continus entre ces espaces et la zone d’activité, mais aussi entre Toulouse et le Lauragais est donc l’acte préalable et indispensable que propose le projet pour que le site, aujourd’hui très polarisé par la RD112, prenne toute son épaisseur.

La stratégie des « Re-Sources »

Le long de ces parcours, une stratégie d’aménagement organisée autour de la gestion, la préservation et la production de ressources locales est mise en place par le dialogue des différents acteurs (locaux et métropolitains, privés et institutionnels). Le tissu de la zone d’activité, sa logistique et ses besoins sont réinterrogés. Au fur et à mesure des partenariats publics et privés, des évolutions programmatiques émergent et génèrent un maillage de « valeurs ajoutées » : chaufferie, pavillon énergétique, équipements de recyclage-redistribution, espaces de stockage mutualisés, typologies d’activité/habitat mixtes et denses, silos, pôles intermodaux, aire de compostage, jardins familiaux, pépinière, terrasses filtrantes, remise à jour des logiques hydrographiques.

Diminuer la pression

Le sol de la zone d’activité est considéré comme précieux. Les aménagements et les nouvelles typologies mixtes permettent de libérer le foncier des parkings existants, et tendent ainsi à diminuer la pression foncière. La stratégie réinterroge donc aussi la programmation et les besoins en construction de la ZAC Balma-Gramont, dont le projet s’étend sur de vastes terres arables.

Un archipel productif pour la métropole

Le projet souhaite inventer ici une façon de vivre, de produire et consommer qui retrouve le sens de la ressource; c’est proposer une réponse aux 10 % du territoire français qui connaissent le même destin. Longtemps reléguées à la périphérie des villes, dans les coulisses de nos modes de vie, les zones d’activité pourraient ainsi passer devant et montrer l’exemple, en créant autour des villes un archipel de paysages productifs, en symbiose avec la géographie et le tissu économique et social. Et si demain Balma-Gramont, Labège ou Blagnac devenaient les « Ressourceries » de la métropole toulousaine ?


 
interviews
  • Présentation du projet
  • Parole à la ville
  • Parole à l'expert
L'avis du jury
Proposition complète et aboutie qui trouve sa cohérence à l’échelle du grand site tout en développant une approche par plusieurs lieux de projet. La proposition se distingue par son propos sur les ressources et ses choix de densification et d’intensification. Il ouvre un débat sur le niveau et l’échelle d’intervention à envisager sur ce territoire très étendu, entre développement métropolitain et préservation de ressources naturelles, paysagères ou agricoles. Il interroge également sur les usages et l’aménité des espaces publics urbains dans cette situation de transition entre campagne et métropole. 
L'équipe

Les Marneurs

Le collectif se compose d’un paysagiste et de deux architectes et s’enrichit d’autres disciplines au fil de ses différentes expérimentations (géographes, vidéastes, ingénieurs). Le nom des Marneurs incarne d’abord notre rencontre à l’École de la Ville et des Territoires de Marne-La-Vallée. Cette référence traduit aussi notre attachement au site, notre volonté d’ancrage dans le travail réel sur le terrain, dans le sol. Trois thèmes principaux structurent et organisent nos projets : les modes d’habiter, le risque et les ressources.


Vivre avec le risque / paysage 

Dans un environnement de plus en plus imprévisible et où la population se concentre dans les grandes villes ou sur le littoral, la question des risques (naturels ou conséquences de la densité) est devenue inévitable. Notre démarche est de construire des projets qui n’affrontent pas les risques, mais prennent le parti de « vivre avec ».

Prendre la mesure des ressources 

Elles se font de plus en plus rares et leur exploitation doit se faire dans le respect de notre environnement. Notre génération et les suivantes devront faire ce qu’elles peuvent avec des moyens en présence de plus en plus limités. Au même titre que les risques naturels, la question de l’énergie et des ressources - de la production à la consommation - ne peut plus être niée, d’autant plus qu’elle est un formidable « matériau » de projet, de la simple maison jusqu’aux grands territoires.

Inventer des modes d’habiter 

Il s’agit pour nous de comprendre comment nos sociétés s’installent dans les différents (mi)lieux, chaque établissement humain étant une réponse, parmi d’autres, à un site donné. Et puisque tout change autour de nous, une partie de nos recherches tente d’imaginer de nouveaux aménagements et modes d’habiter équilibrés entre l’innovation, l’altération et la préservation.
CONTACT
FR | EN