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Permacultures urbaines — Angers
Le point de départ : une zone commerciale en bonne santé, mais d'un autre âge.
Nous pensons que la zone Saint-Serge Nord vit une existence similaire à l'agriculture intensive : des grandes étendues dédiées à une production mono-orientée, dont la fertilité, et donc la productivité s'épuise avec le temps.
L'ère du temps est sévère avec les supermarchés, les grands espaces de chalandise, les bretelles d'autoroute et les hangars de périphérie. Des lieux pratiques qui ne font plus du tout rêver.
 
Ce qui nous intéresse, ce sont les solutions qui donnent matière à espérer plus qu'à déplorer. C'est l'attitude qu'a aujourd'hui le mouvement des villes en transition.
La permaculture, et l'agro-foresterie font partie de ces approches positivistes en matière environnementale. Quelques-uns de leurs thèmes nous paraissent fertiles :
 
- Une approche par écosystèmes : des espèces végétales variées se rendent des services mutuels, et la productivité peut être boostée en associant des biotopes.
Par exemple, certains bâtiments pourraient être divisées, et accueillir des commerces artisanaux, des petits ateliers, des petites cellules de bureau, de la moyenne distribution. Juxtaposer des domaines de productions et des tailles d'activités variées, qui puissent se stimuler. Que le concessionnaire automobile voisine un réparateur de vélo, que la piste cyclable puisse rivaliser avec l'autoroute, que fast-food et gastronomie puissent exister dans le même périmètre.
 
- Une approche paresseuse : comment minimiser l'entretien, les efforts sans renier l'efficacité productive, et faire davantage avec ce que l'on a déjà.
Ce pourrait être ensauvager les grands espaces de gazon qu'il faut entretenir sans fin, utiliser les parkings pour faire des événements sportifs, festifs ou commerciaux, utiliser les toitures pour qu'elles soient productrices d'énergie, qu'elles captent du carbone par la végétalisation, valoriser chaque mètre carré délaissé.
 
- Une approche libertaire, volontaire, empirique : c'est par l'essai et l'expérience que peuvent se construire et se vérifier des intuitions, voire faire émerger de l'inattendu. Par exemple, une concertation autour d'un jeu de plateau pour discuter, avec des cartes chance, des cartes actions. Des espaces laissés à la culture potagère ou paysagère individuelle, des droits d'occupation temporaires accordés à des tiers, la création de liaisons piétonnes et cyclistes pour concurrencer la voiture ...
Créer des chemins de traverse.
 
Notre projet se veut ouvert, largement indéterminé pour l'heure dans son dessin définitif, mais cherche à faire rêver, et ouvrir des pistes. Angers se veut une ville pionnière en matière de végétal, le corpus théorique et poétique de l'innovation agricole est là pour nous inspirer.
 
interviews
  • Présentation du projet
  • Parole à la ville
  • Parole à l'expert
L'avis du jury
Réponse originale au regard du thème, par sa référence à la permaculture et par le processus de réappropriation positive qu’il sous-tend. Il s’agit d’une stratégie explicite de diversification économique, spatiale et programmatique qui s’appuie sur la réintroduction du vivant et la production du végétal. Si l’image finale interroge sur le processus à engager, le projet porte une vision ambitieuse et adaptée au site.
L'équipe
Nous sommes une jeune agence d'architecture, constituée de deux associés architectes qui vivent et travaillent dans deux territoires différents : l'un à Nantes, l'autre à Lausanne, en essayant de puiser règles et inspiration de part et d'autre.
 
Nous nous intéressons aux constructions, comme au cadre général de vie.
Pour l'heure, c'est principalement l'architecture domestique qui nous occupe : maisons, commerces, ateliers.
 
Nous aimons les bâtiments sans à priori sur leur âge, leur style, leur fonction ou leur localisation, pourvu qu'ils aient du caractère et produisent des ambiances de qualité.
Il en va de même des projets : toute activité humaine mérite une belle, solide, et utile construction. Un abri qui ait du sens.
 
Nous avons fait nos études ensemble, et avons réalisé la plupart de nos projets en commun, parfois dans la contradiction, mais toujours en trouvant une synthèse.
 
Nous n'avons pas de culture théorique de l'aménagement ou de l'urbanisme, et faisons davantage confiance à nos expériences de visiteurs, parfois touristes, parfois acteurs pour imaginer l'aménagement du territoire.
 
Nos outils sont très classiques : le dessin à la main, les visualisations informatiques, les références à l'actualité, à l'histoire, au cinéma, à la culture populaire.
 
Chaque nouveau projet est pour nous une exploration pour laquelle nous n'avons pas de réponse toute faite, une histoire dont nous ne connaissons pas le dénouement.
 
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