Stéphane Bosc, Paula Causanilles et Valentine Landes, avec Pierre Castanier et Richard Danquigny ont entrepris une relecture contemporaine de la place de la Gare comme le support des échanges, des flux, mais aussi d’une densité d’usages urbains qui dépassent les seules fonctions de mobilité. Habitat, commerces, loisirs, équipements publics, sportifs, hôtels… doivent former un vrai et large panorama de services urbains gagnés sur les friches ferroviaires.
À Alès, l’infrastructure ferroviaire, implantée sur le piémont, a créé une fracture nette entre l’espace de la ville dans la plaine et les collines au caractère plus pavillonnaire. Ce projet de pôle urbain autour de la gare constitue une première étape dans la reconquête de cette limite. Habiter Alès, c’est habiter un milieu méditerranéen où le confort d’été est un enjeu majeur, trop souvent négligé aujourd’hui, au profit d’une sur-isolation généralisée. Cela signifie une pensée architecturale intégrant épaisseur de la façade (pierre massive), contrôle de la lumière (persiennes) et ventilation naturelle facilitée. La place de la Gare est le lieu, ouvert, public et urbain, qui articule cette densité d’usages.