Dominée par l'industrie textile du 19e siècle, Châteauroux est longtemps restée une ville assez petite. Mais, après la Seconde Guerre Mondiale, la présence d'une base américaine de l'OTAN a brutalement accéléré sa croissance démographique. Avec des salaires 30% supérieurs à la moyenne départementale, les activités militaires ont amplifié l'exode rural, désorganisé l'industrie locale et empêché l'implantation industrielle de déconcentration de la région parisienne pour finalement se retirer en 1967 et laisser derrière elles une ville vide dans la ville.

Aujourd'hui, en pleine période de redémarrage économique, la municipalité doit gérer de vastes friches industrielles et militaires. Le site dit de "Balsan" est une composition hétéroclite qui s'étend sur plus de 28 ha. Héritage du 19e siècle, ce quartier possède un urbanisme très typé. Clair et ordonnancé, il organisait la vie ouvrière comme la vie militaire. D'un côté se trouvent les manufactures Balsan désaffectées (elles-mêmes anciennes Manufacture Royale), de l'autre, les alignements des bâtiments militaires. Tandis qu'au centre, dans un parc, les anciens châteaux Condé et rivière sont devenus des pièces d'architecture isolées.

L'ensemble, abandonné est à réinvestir au profit de la ville et de ses habitants puisqu'aucun immeuble de logements n'est présent. Un véritable quartier de ville est à créer, qui comportera une mixité d'activités essentielle à ce type de tissu.

Au bord de l'Indre, face à une coulée verte inconstructible parce que qu'inondable, un urbanisme de qualité doit être capable, non de proposer une ville nouvelle, mais de s'intégrer à la ville ancienne. Conservation du bâti ou reconstruction totale, tous les outils sont proposés aux concurrents afin de leur offrir la plus grande liberté de conception. 

28 ha : 
- 5,6 en activité d'accueil (parcs, musées)
- 8,3 en logements 
- 4,3 en bâtiments publics 
​- 9,8 pour un rôle technologique