AGGLOMÉRATION

Au sud de l'agglomération parisienne, la commune d'Athis-Mons, morceau d'un grand et fertile plateau, se développe rapidement à la fin du XIXe siècle, suite à la création concomitante d'une gare de triage et d'une importante entreprise industrielle. Les terres de culture se couvrent alors de maisonnettes et de pavillons dont les habitants se composent surtout d'employés de la Compagnie du Cheminde Fer Paris-Orléans. Après la seconde guerre mondiale, Athis-Mons connaît un nouvel essor avec l'implantation sur toute sa partie nord de l'aéroport d'Orly et d'une Cité de l'Air. En 1960, le premier grand ensemble d'habitat collectif voit le jour et marque le début d'une urbanisation massive du secteur ouest du plateau. Aujourd'hui, la ville subit les effets néfastes d'un morcellement du tissu occasionné par les coupures de grands axes de communication. Aussi la municipalité a décidé de concentrer ses efforts sur des espaces stratégiques tels la route nationale N7 (axe majeur du sud de l'lie-de-France), les berges et coteaux de la Seine, le centre-ville, les zones habitées exposées aux nuisances sonores de l'aéroport et pour lesquelles une reconversion doit être programmée.

SITE

Deux sites sont proposés, qui se situent le long de la Nationale 7, une voie à forte circulation correspondant à une rupture et des déstructurations du tissu urbain. Dans une grande cacophonie se côtoient installations commerciales, habitat, bureaux, services... Les deux sites ont été choisis en fonction de leurs caractères stratégique (incluant des bâtiments publics) et opérationnel. Le "stade", où se trouvent des pavillons vétustes, des terrains vacants, un garage (tous propriétés privées) et un stade (propriété communale), est un lieu de rassemblement et de sociabilité. Il souffre actuellement d'une absence d'articulation avec son environnement. Le "marché" et ses abords (propriété municipale) constituent une séquence urbaine sans caractère. Tous deux se placent entre deux carrefours appelés "Étoile" et "Pyramide" qui constituent un périmètre de réflexion pour le concours. Ces interventions doivent être perçues comme des points d'application d'une politique globale à mettre en place le long de la route nationale n°7.

OBJECTIFS

Il s'agit pour la municipalité de se donner les moyens, sans intervenir sur la voirie actuelle, de poser les premiers jalons d'une transformation progressive de l'image et de l'usage du lieu en apportant des réponses à la question des nuisances, des dangers et du déclin commercial de la présence de laroute nationale n°7. Ponctuellement, le renforcement de la destination résidentielle et le traitement des composantes du stade (tribunes, entrée ... ) et de ses espaces publics, ainsi que la rénovation du marché associée à un nouvel habitat et équipement culturel, doivent contribuer à la revalorisation du tissu et la définition d'un espace fort.

PROGRAMME

• Site du stade : 100 à 120 logements collectifs diversifiés, 2 000 m2 de locaux commerciaux, 1 000 m2 d'activités, stationnement, espaces publics.
• Site du marché : 90 à 110 logements collectifs diversifiés, 1 500 m2 de commerces, 1 000 m2 pour une annexe du conservatoire municipal, reconstruction ou restructuration du marché couvert, stationnement, espaces publics.

THÈME

Dans un contexte périphérique de banlieue, il s'agit de trouver quelles formes urbaines et architecturales, quels usages et pratiques peuvent exister pour constituer à la fois une façade urbaine sur une route à forte circulation et une articulation avec un contexte déstructuré.