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Saint-Herblain — Quartier de Preux

Étude urbaine

​Le projet Métacentre : présentation de l'étude par l'équipe CHUCK

Le projet Europan Métacentre visait une ambition, celle de créer une centralité linéaire, parallèle aux grands
axes, qui relierait le coeur des différents quartiers, de Cremetterie à Atlantis en passant par Preux. Pour quelques égards, le projet Métacentre présentait une forme d’utopie. L’évolution d’Atlantis est encore difficile à percevoir, les liens entre les quartiers sont parfois trop fragiles... Pour autant, son souvenir agit comme un miroir grossissant, une image exagérée mais juste des potentialités du quartier, de ses maux et espoirs.

Cette ambition doit être maintenue, adaptée, assouplie sans en perdre son essence. Car les évolutions autour de Preux questionnent le devenir de l’ensemble de ces coeurs de quartiers devenus trop confidentiels. Car ces évolutions ré-interrogent ce grand territoire herblinois articulé autour du cours Hermeland et cette nouvelle “ville du tram” qui absorbe inexorablement commerces, services et aménités. Car le quartier de Preux nous l’avons vu, est un ensemble urbain relativement jeune et fragile, un paysage extrêmement précis, sensible, un réseau social changeant, un territoire avant tout perçu et vécu dans ses différences, ses qualités et dysfonctionnements quotidiens.

Les différents échanges que nous avons eus tout au long de cette année, avec les élus et techniciens au cours des séquences, avec les habitants lors des concertations et fêtes du quartier nous ont aidé à nous forger quelques convictions :
- Mêler ambition et frugalité : Ou comment intervenir avec la plus grande économie de moyen, une forme de «sobriété heureuse» sans oublier que le quartier doit nécessairement évoluer en profondeur.
- Le paysage est la clé : Le projet doit réinterroger ce paysage qui est une composante commune et fédératrice du quartier de Preux et du territoire herblinois, qui bien souvent sépare au lieu de relier.
- La ville d’abord, le(s) quartier(s) ensuite : Tout en conservant certains phénomènes d’attachements des habitants à leurs quartiers, le projet propose de sortir des logiques de secteurs trop spécifiés en revenant à une notion de véritable tissu urbain, poreux,continue, territorial.
- «La mixité à tous les étages» : Ou comment renverser la séparation des fonctions engagées par l’urbanisme moderne en suivant une philosophie de la mixité qu’elle soit sociale, fonctionnelle, ressentie, jusque dans l’espace public.
- Pour un «urbanisme interactif» : Les possibilités d’innovation au sein d’un projet urbain sont souvent ténues et sont le fruit d’un travail et d’un engagement long et éprouvant de la part de l’urbaniste et du maître d’ouvrage. Au-delà des innovations physiques (typologies spécifiques, spécificités environnementales) Chuck souhaite notamment développer les modalités (lieux, temps, outils, compétences...) de développement du projet urbain et considère la co-élaboration de la ville et les relations entre les acteurs du territoire comme essentielles. Avec peu de moyens financiers «l’urbanisme interactif» permet de repenser les relations entre élus, technicien, habitants, experts ; entre le temps du projet et celui de l’innovation. Il représente ainsi l’espoir de garantir des formes d’expérimentations, d’imprévus... initiés par l’esprit Europan.
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