The Invisibility of the Visible répond au thème d’Europan 16 « Villes vivantes » par des stratégies territoriales endogènes et une approche sensible qui révèle les caractéristiques sensorielles du lieu au travers de la relation entre l’architecture et les éléments naturels. Le projet se développe comme un paradigme dans lequel peuvent être créées de nouvelles synergies entre les dimensions environnementale, sociale, économique, culturelle et politique. Ce paradigme amène à penser l’espace en termes de coévolution et d’interaction par un projet de régénération urbaine qui combine vitalités métaboliques et inclusives.

Ces vitalités qui vont au-delà du couple nature-culture permettent d’identifier le projet comme un ensemble de transformations qui tiennent compte des composantes naturelles du lieu et des flux de matériaux et d’énergies qui affectent nos cycles de vie. L’exécution d’un tel processus cyclique réduit au minimum l’empreinte environnementale et la consommation des ressources non renouvelables, promouvant de la sorte des nouvelles formes « d’habiter ». Ces nouvelles conditions favorisent l’inclusivité, l’accessibilité et transforment les espaces en lieu de rencontres, d’apprentissage et de biodiversité.

L’ensemble de ces pratiques au même titre que la nouvelle connexion du site avec le patrimoine historique et local de la ville permet à la friche de la Belle-Angèle de devenir « un projet agent » qui déclenchera des processus urbains circulaires extensibles à l’ensemble du territoire.  Ces stratégies unissent durabilité, inclusivité et esthétique, contribuant ainsi à se réapproprier l’esprit du lieu et conférer aux habitants un sentiment d’appartenance perdue depuis de longues années.

L’intervention s’exprime au travers d’une narration singulière qui se développe le long d’un axe générateur, la rivière de l’Aven.  La friche de la Belle Angèle subit une complète révolution, passant d’une séquence statique à un nouveau chapitre de son récit dans lequel la nature et le construit deviennent l’expression d’un même langage. Du point de vue architectural, le projet instaure un dialogue entre les anciens hangars industriels et de nouveaux bâtiments low-tech en pierres. Les nouveaux programmes insérés réinterprètent l’excellence locale culinaire et artistique en proposant premièrement un centre d’innovation du terroir du bassin de l’Aven avec des laboratoires d’expérimentation, des espaces de production agricole et de restauration puis secondement un campus créatif composé d’un centre de résidence et de production artisanale et artistique qui contribue à la création d’une biodiversité culturelle.


----------------------

>> Retrouvez ci-contre les 3 planches illustrées et le texte explicitant la relation du projet au thème de la session "Villes vivantes" ainsi que le processus de fabrication du projet.