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SESSION 16
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Les projets
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LE PARI DU VIVANT — Douaisis Agglo
Le Pari du Vivant propose de renverser le passé extractiviste qui a laissé des marques irréversibles sur les milieux humains et non humains, tant du point de vue social, économique et mental ; c’est investir dans et avec ce qui est déjà présent en s’appuyant sur les richesses présentes sur le territoire, les désirs et besoins des parties en présence.


Notre parti pris est de mettre en place des opportunités pour que chaque être présent sur le territoire s’engage dans les réflexions autour du nouveau visage de Dorignies/Pont-de-la-Deûle. Nous incitons à une expérimentation collective pour un avenir partagé plus désirable à partir de deux notions : la subsistance et l’intractivisme.

La notion de subsistance n’est pas entendue comme l’objectif d'assurer la survie mais comme l’ensemble des activités tournées vers la vie. L’ensemble des activités de subsistance consistent donc à générer des biens et des services destinés d’abord à satisfaire les besoins de celles et ceux qui les produisent, ainsi qu’à leur entourage.

En support de la notion de subsistance, nous avons imaginé le concept d’intractivisme. L’intractivisme renverse le principe de soustraction des ressources jusqu’à leur extinction pour au contraire revitaliser, régénérer des ressources diminuées pour leur donner une nouvelle richesse, un nouvel élan. Ce concept suppose une prise de position non anthropocentrée où sont considérés tous les habitants et usagers du territoire comme interdépendants dans le maintien d’un équilibre pour le vivant.

L’enjeu de transformation de Dorignies/Pont-de-la-Deûle ne peut se détacher des trajectoires de vie des personnes qui y sont présentes et de l’ensemble du milieu vivant ; il ne peut se cantonner aux experts que nous sommes. Pour cela, Le Pari du Vivant a été imaginé comme un jeu de cartes se jouant en équipe où le savoir vernaculaire et l’engagement de terrain sont complétés d'avis d’“experts”.  Ce collectif arbitre les possibles à partir des cartes d’action pour le vivant.

En attendant de pouvoir solliciter d’autres joueurs, nous avons imaginé une première série de cartes pour le concours Europan qui reposent sur :
  • Créer des lieux et des temps d’assemblée permettant de faire entendre les voix de chaque habitant, humain et non humain.
  • Favoriser à différentes échelles le partage de compétences, l’entraide et les échanges de services et de temps pour permettre aux habitants de s’émanciper d’une logique marchande à grande échelle.
  • Des lieux de rencontre et de convivialité pour célébrer la diversité des habitants de Dorignies/Pont-de-la-Deûle.


Ces actions ont différentes ampleurs de réalisation, se complètent ou peuvent être mises en œuvre indépendamment. Cette première partie avec les cartes découle de notre expérience de terrain. Toutefois, les parties qui seront prochainement jouées entre habitants et usagers du territoire viendront réinventer et enrichir le jeu de nouvelles cartes d’action. Aussi les attendons-nous avec impatience pour (se) repenser ensemble !


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>> Retrouvez ci-contre les 3 planches illustrées et le texte explicitant la relation du projet au thème de la session "Villes vivantes" ainsi que le processus de fabrication du projet. 

VIDEO DU PROJET (par l'équipe)


 
L'avis du jury
L’équipe pose un sujet essentiel : le statut du vivant non humain dans les projets urbains, de même que la place qu’il devrait occuper dans les décisions. Le projet apparaît complet et abouti y compris sur le plan de la gouvernance. Il repose sur un diagnostic solide avec des propositions précises et simples via une économie de moyens : choix de lieux à projet pertinents pour des interventions modestes, repérage de filières de réindustrialisation, révélation de l’eau… Le projet porte en outre un modus operandi appropriable par les acteurs du territoire.
 
L'équipe


    Notre équipe est née d’un groupe d’amis tous rencontrés autour de l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-La Villette. Nous sommes un groupe transdisciplinaire d’architectes, urbanistes, un coordinateur de tiers-lieux, un artiste, et une designer de projet numérique pour les institutions culturelles. Notre collectif travaille notamment sur les enjeux de l’expérimentation et des nouvelles méthodes d’analyse et d’actions pouvant faire émerger un savoir vernaculaire de même qu’une prise de considération chez les usagers de leur propre pouvoir d’invention et d’intervention au sein de milieux en transformation comme de territoires fragilisés. Le concours Europan a été l’occasion de dépasser nos pratiques respectives en intégrant nos lectures et réflexions qui vont des politiques publiques, à l'engagement citoyen, en passant par la création de lieux, l'anthropologie et les nouvelles façons d'aborder les projets de renouvellement urbain. Ce concours est une opportunité pour nous de continuer à explorer de nouvelles façons de vivre et de construire ensemble, d'affiner nos méthodologies en plus d'étendre notre pratique à un niveau européen.


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