A Pantin, les éléments du programme interagissent. La SCOP géante confronte les échelles de production: industrie et artisanat, artisans et bricoleurs, et exploite les qualités de la mise en commun des savoirs et des moyens. On crée un système où les organes se complètent et donnent une valeur ajoutée. Fonctionner ainsi, c'est poser les bases d'une manière de vivre en société. Orchestrer la rencontre des différents profils du site pour insuffler une appropriation par l'usage et créer une économie locale. Notre postulat s'inspire de la dynamique de Pantin : proposer des programmes visant à réanimer l'espace public et à défendre le vivre ensemble.
Non, à Pantin, les dinosaures ne vont pas disparaître !
Quel avenir pour l'activité automobile en ville ? Nous nous sommes intéressés aux véhicules électriques et à la production d'énergie verte afin de proposer à Renault et Citroën un rôle central dans la mutation de la ville. Nous avons choisi de développer la thématique et l'utilisation de ces véhicules pour en faire un élément clef du système. La production d'énergie verte alimentera les bornes de recharge ainsi que les serres et l'éclairage public. L'entretien et la gestion de ce parc de transports donneront à Citroën et Renault l'occasion d'axer le site sur les nouvelles technologies afin de proposer un panel de programmes: formation, recherche, événements, les gardant ainsi au cœur de la vie du site.
Un sol imaginé comme une carte des usages.
Son calepinage tend à redonner sa dimension d’accueil à la rue, il marque les seuils des équipements, opère les transitions et tend à rendre intelligible l’articulation entre les espaces de pause et de circulation. C’est un patchwork qu’on pourra choisir ou non de décoder, il aiguille et offre ses différentes couleurs et matérialités avec son sol piézoélectrique comprenant pistes cyclables, terrains de sports et produit l’énergie instantanée redistribuée aux bornes de charges des véhicules, à l’éclairage public et à l’alimentation des serres.
Sites 1 et 2
Les garages sont reconfigurés, et le nouvel îlot accueille un programme mixte : logement, lieu de production et lieu d’enseignement. Les logements tiennent les rues et proposent une échelle intermédiaire entre l’espace public et la production. Entre les programmes se dessine une maille verte, un espace partagé qui offre diverses possibilités d’appropriations. Au cœur du lieu de production, un grand espace est partagé, le bâtiment devient un outil. Les machines sont mutualisées entre les professionnels des structures de tailles variées. Depuis la rue, le bâtit offre des failles et des percées visuelles sur un cœur mutualisé, mixte et productif qui met en scène l’industrie.
Site 3
Une portion de la parcelle accueille le pôle de recherche des énergies vertes et l’autre abrite les espaces de diffusion. On y retrouve les outils de logistiques pour acheminer les différents matériaux sur l’ensemble du site via les cam’lib. Un centre de tri des déchets propose de créer des produits issus du recyclage et de l’artisanat permettant au particulier de la ville de produire à nouveau en les transformant.
Site 4
Le front bâti accueille des équipements publics, des loisirs et des espaces de co-working. Chacune de ces activités possède une vitrine sur la rue et un lien avec le cœur d’ilot. Cet interstice laisse place à un espace commun où se dressent les fermes verticales. Au fond, la halle existante accueille un marché de produits locaux connecté à la voie ferrée. Le soir la musique s’échappe de la halle et résonne au sein des serres verticales.