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Sub-terra/Supra-terra — Clermont-Ferrand

Le projet “Sub-Terra/Supra-Terra” à Clermont-Ferrand s’appuie sur l’idée des plaques tectoniques et d’un mouvement géologique de morceaux de territoires glissés les uns sous les autres. Au-dessus du sol naturel, le projet imagine une terrasse construite, à la fois pleine et vide, poreuse à certains endroits pour laisser passer une végétation existante ou à venir. Ce socle fonctionnel permet de prendre en compte les surfaces importantes de bureaux, de logements et d’équipements demandés par la ville. La surface est “vivante”, habitée par ce programme ; elle réunit en les désenclavant les bâtiments séparés occupant actuellement le site. Des espaces intérieurs, extérieurs et semi-couverts sont créés dans ce socle ou sur sa périphérie. A certains endroits, la “terrasse insérée” s’élargit pour concrètement devenir théâtre, bureaux, logements et boutiques, parkings ou espaces municipaux. Manipulée de manière à être au contact du sol existant en même temps qu’elle s’élance, suspendue, au-dessus de lui, la terrasse peut remplir les rôles de parc, de piste cyclable, ou de plateforme panoramique. Elle peut accueillir des arbres plantés en pleine terre ; des bassins peu profonds apporteront leur fraîcheur. Le projet “Sub-Terra / Supra-Terra” est imaginé de manière à produire un milieu durable, respectueux de l’environnement. Il utilise les technologies d’aujourd’hui pour répondre aux besoins en chauffage et climatisation, et aux nécessités de réduction des dépenses énergétiques. Des panneaux solaires seront implantés et des verrières seront ouvertes pour la climatisation des espaces intérieurs.

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  • Interview équipe
  • Avis du jury et de la ville
L'avis du jury

Ce projet, innovant, s’appuie sur la typologie complexe du site. En jouant de façon habile sur le dessus et le dessous, il rappelle l’environnement volcanique de la ville de Clermont-Ferrand. Par cette approche de socles et strates habitées, une liaison visuelle s’établit entre les parties du site et offre des espaces publics agréables et variés, permettant de rejoindre les programmes multiples de ce nouveau quartier ; certains venant s’insérer dessous, d’autres de façon plus traditionnelle sous forme de reconversion de bâtiment ou de construction neuve. Ces formes en superposition favorisent la densification souhaitée du site tout en préservant ses qualités intrinsèques, et en particulier l’aspect belvédère sur la chaîne des volcans. Si la réponse de l’équipe est très pertinente par rapport aux thèmes de la session, elle constitue néanmoins plus une stratégie urbaine ouverte, capable de s’adapter aux évolutions du programme dans une phase opérationnelle, qu’un projet totalement abouti. En effet, tout repose sur la crédibilité de la libre circulation et la qualité paysagère et architecturale des plateformes qui nécessitent une mise en oeuvre très soignée pour éviter l’aspect dalle ou galette sur certaines parties du site. L’enjeu urbain du site est réellement posé, mais une telle réalisation selon les principes énoncés requiert beaucoup de force architecturale.

L'équipe

L’équipe mentionnée pour ce projet est établie à Chypre, un tiers anglaise, un tiers chypriote, un tiers grecque. Alessandra Swiny, Maria Hadjisoteriou et Aristotelis Dimitrakopoulos, tous architectes et chargés de cours à l’université, ont déjà travaillé ensemble sur des projets communs et participé à des concours internationaux.
Europan, une première pour leur association, leur paraît une bonne manière d’accéder à la commande. Ils ont choisi de travailler à Clermont-Ferrand, séduits par l’enjeu de l’articulation des différentes échelles que le site impose entre les bâtiments construits, la ville et le grand paysage. “Nous voulons construire, explique d’emblée Alessandra Swiny, et nous avons choisi de concourir en France pour avoir une bonne chance de réaliser notre projet”.

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