Raphaël Crestin (FR)
Léon Garaix (FR)
Romain Kiesgen (FR)
Les projets
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Le temps retrouvé — Grigny
Processus évolutif d’attribution de parcelles et de micro-constructions en périphérie. Intervenir sur l’affectation des espaces extérieurs « flottants » du quartier de la Grande Borne - trop vastes pour être investis, trop petits pour permettre de densifier le bâti - telle est l’option de « Temps Retrouvé ». Le vide est rompu par un principe de découpage en parcelles et de petites constructions en périphérie. Le processus d’attribution progressif, la nouvelle géométrie orthogonale, les aires collectives et cheminements sont susceptibles d’établir des liens avec le contexte.
Le traitement des « devant » et surtout des « arrières » des immeubles fait émerger une diversité d’espaces répondant aux échelles de la famille, du voisinage, de la collectivité. La confrontation entre les thèmes traités (diversité résidentielle et territoires surplanifiés) et la singularité du site pousse l’équipe à refuser le travail sur les objets et la formalisation du dessin architectural. Ils proposent plutôt de mettre à disposition les potentialités du site pour le bailleur social, la ville et ses habitants. Des principes d’aménagement souples sont privilégiés, qui valorisent les caractères de l’architecture d’Emile Aillaud et atténuent les stigmates de sa surplanification. Est visée une cohérence sur le temps long, celui nécessaire à la ville et à ses habitant.
L'équipe
Ces trois garçons se rencontrent en 2001 dans le cadre du master d’aménagement et de maîtrise d’ouvrage urbaine des Ponts et Chaussées. Chacun arrive d’horizons distincts. Raphaël Crestin revient de Suisse, diplômé de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Zürich. Il est aujourd’hui chef de projet chez Devillers. Romain Kiesgen a fait ses études à l’Ecole d’Architecture de Paris-La-Villette durant lesquelles il a effectué un an à l’Université d’Architecture Federico II (Italie). Alors que Léon Garaix, transfuge d’un magistère de relations internationales et d’une maîtrise de droit public, se plongeait dans le bain urbain. Il travaille actuellement à l’agence d’urbanisme de Lyon. Tous trois définissent leur projet et collaboration en ces termes : « Se railler et s’entraider pour mieux croire en une ville, un lieu de tous, engrangeant et passant les temps ». Ensemble, ils ont créé l’association AAA (Association d’Architecture et d’Aménagement du Territoire). Répondre à Europan 7 sur le site de Grigny, et la spécificité de leur réponse, témoignent d’un engagement pour une ville qui s’approprie son histoire.
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