Les architectes proposent de structurer le site en s’appuyant sur la frange ferroviaire d’où l’on peut découvrir la ville depuis le train. Mais il s’agit aussi et avant tout « d’habiter l’humidité » dans ce secteur sensible aux risques d’inondation. A cet effet, l’équipe adopte une morphologie urbaine favorisant l’écoulement des eaux. Leur projet organise le cœur résidentiel du nouveau quartier en bandes parallèles aux voies ferrées, alternant lanières bâties et jardins privatifs. Construites sur pilotis, ces plateformes de logements forment des « docks » connectés à un système de voies de desserte sur remblais. Les cœurs d’îlots traités en paysage de prairie accueillent potagers et bassins de rétention. Au sud, une coulée verte crée une nouvelle lisière entre ville et bocage en proposant des équipements sportifs, un jardin d’eau, des activités pédagogiques liées à la nature, etc. Elle reçoit un traitement paysager minimal et assure la collecte des bassins de rétention du quartier.
Un double franchissement piétons relie le nouveau quartier au centre-ville, avec la création d’une passerelle au droit de la mairie et le prolongement du passage souterrain existant au droit de la gare. Le rôle de pôle multimodal de la gare est conforté en frange nord. Au sud des voies ferrées, deux polarités urbaines sont aménagées : l’une, linéaire, accueille des équipements emblématiques (siège de la communauté de communes, maison de quartier) et des parkings ; l’autre, au cœur du quartier et autour d’une placette, regroupe des commerces, une salle d’expositions, des bureaux, et fait écho à la centralité historique de la place des Halles et de la mairie.