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L'instant et l'horizon — Le Havre

Evoquer l’instant et l’horizon, c’est envisager le monde, l’espace habité à la fois au travers des moments quotidiens, de l’éphémère qui capte l’attention, du temps présent, mais aussi au travers de l’ouverture à l’imaginaire, à d’autres perspectives, à un temps futur. C’est donc envisager l’ambivalence des lieux qui permet d’exister tant physiquement que psychiquement. L’instant et l’horizon ne veut pas du figé dans l’effectué. La ville doit exister par la vie qu’elle contient et qui par essence n’est pas fixation. Il ne s’agit pas pour autant de nier la forme, mais au contraire de l’affirmer en tant que lieu des possibles. L’équipe est partie de ce qui pré-existe, de ce qui semble faire sens dans ce territoire déployé. Le projet se nourrit de l’hétérogénéité du lieu pour penser l’urbain en portant une attention particulière à l’articulation des éléments entre eux. Le projet évite les tracés régulateurs, tisse, compose avec la complexité urbaine pré-existante, vient au contact des choses, fait affleurer les formes, les évènements, les parcours et crée un espace urbain perceptif non figé qui génère une succession d’instants non-prémédités.

L'avis du jury

Ce projet, “l’instant et l’horizon”, démontre notamment sa qualité par l’évocation de la haute qualité environnementale. Si l’on prend en compte la notion de développement durable appliquée à la ville, la haute qualité d’usage est tout aussi importante. Et le projet ne fait pas l’impasse sur ce sujet. Il apporte également un mélange entre la stratégie institutionnelle d’un plan qui va se faire et puis cette notion, assez rare dans les projets que l’on soumet notamment dans les concours, qui est celle du désordre. Cette confrontation ordre / désordre est très intéressante.

L'équipe
Maëlle Tessier, Tanguy Robert et Matthieu Germond ont tous trois fait leurs études à Nantes. Après un détour en mission archéologique à Angkor pour deux d’entre eux, un séjour professionnel en Hollande pour le troisième, ils sont revenus dans leur ville et travail.lent tous trois en agence. Europan, un passage obligé pour tout architecte, pensent-ils, leur a permis de tester grandeur nature des hypothèses envisagées pour une thèse d’histoire de l’architecture contemporaine et un DEA de paysage. Le site du Havre leur était familier par ses côtés portuaires. Leur choix a également été dicté par sa proximité. “Pour nous il était très important de pouvoir nous rendre sur place à plusieurs reprises pour nous confronter à la ville et tenter de comprendre et de sentir les lieux”, explique Maëlle Tessier.
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