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Les projets
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Pli and Plug — Le Havre
Entre la ville et le port, le site se développe le long du bassin Bellot en activité. Un travail de plissement du sol installe un paysage artificiel dont l’architecture, à l’image de la citadelle de Vauban, dessine l’espace autour en même temps que l’espace construit.
Les parties en relief forment des socles et les parties en creux des séquences minérales ou végétales. Sur ce PLI épais, défini comme invariant, viennent se poser des PLUGS, greffes architecturales répondant aux façades en mouvement des containers qui leur font face. Cette écriture instaure un processus de fabrication et de régénération de la ville où, au fur et à mesure de la libération du foncier, le pli est réglé et travaillé, permettant de qualifier le sol et l’espace public avant même que les programmes d’activité ou de logement soient construits. Un travail de séquençage et de dilatation du pli permet de varier les densités, les ambiances et les percées visuelles entre la ville et le port. Chaque interstice du pli est qualifié en fonction des usages des socles (activités, commerces, parkings, logements, équipements) à travers jardins minéraux ou végétaux, places, allées, voies, terrasses, placet.tes, espaces partagés variant du statut public au semi public, voire privé. Le projet consiste à valoriser les atouts du site et à réconcilier les origines populaires du quartier avec les orientations de développement souhaitées par la Ville.
interviews
  • Interview équipe
  • Avis du jury et de la ville
L'avis du jury
L'intervention est localisée sur la marge nord du bassin Vétillard, laissant ouvert en second plan l'aménagement du cœur du quartier. Ce parti pris stratégique insiste sur le caractère très emblématique de la “façade urbaine” de la ville sur le port et se détache des risques du plan masse cherchant à tout régler dès les premiers tracés. Un principe de “règles du jeu” simples fonde l'unité du projet, principalement en déclinant deux registres contrastés : un effet de socle, plutôt minéral, qui fait du rez-de-chaussée des constructions une déformation du sol très singulier du port ; des élévations plus légères déclinées, elles, selon les pro.grammes multiples. La “durabilité” correspond ici autant à la souplesse de cette configuration et de ses combinaisons potentielles qu'aux continuités bien situées avec les ressources propres du site (l'horizon, le sol). Les évolutions probables des modes de déplacement sont prises en compte dès le départ. L’hypothèse d'un allégement futur du rôle de l’automobile, par exemple, fait des stationnements des espaces mutables dans la durée. La bande construite le long du bassin est organisée en une alternance de pleins et de vides dont on devine que la largeur est variable, selon le programme. Les intervalles de ce pli sont publics et privés, cours, esplanades ou jardins. Cette combinatoire bien développée dans le texte par l’équipe gagnerait d’ailleurs à être mieux exploitée dans le dessin. C’est aussi le cas des infinies variations des édifices “plugués” sur les socles minéraux, dont la diversité à la fois architecturale et programmatique est d’une grande qualité, qui devrait permettre à la Ville, en jouant aussi bien sur les hauteurs que les expressions, d’accueillir les investisseurs pressentis sur ce site. Le quai, minéral, est une promenade d’échelle géographique qui prolonge les travaux entrepris par la Ville à la lisière du quartier Saint-Nicolas.
L'équipe
Chrystel Canonne, Enora Postec, Pauline Normier et Philippe Reach datent leur amitié de leur rencontre à l’école d’architecture de Paris-Malaquais où ils suivent le même cursus tandis que Christelle Besseyre suit ses études à l’école d’archi.tecture de Clermont-Ferrand. Quelques années plus tard alors que Pauline et Enora fondent leur agence parisienne, Philippe, Christelle et Chrystel travaillent pour différentes agences (J.F. Laurent, Marc Barani, TOA architectes, X’tu, Manuelle Gautrand, Jean-Philippe Pargade). Au gré des échanges et des ren.contres, l’idée de travailler ensemble sur le même sujet amène ces cinq personnalités à tenter le concours Europan. Un collectif émerge : Christelle Besseyre + agence Normier / Postec + agence Canonne / Reach. Cette structure permettra de continuer les explorations architecturales initiées avec le concours et de répondre à ses suites.
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