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Révéler la ville : la Telhu'halle — Port-Jérôme-sur-Seine
LA TELHU’HALLE
La dispersion dans la ville des divers et multiples équipements, services et loisirs peine à nourrir une identité forte. Le projet de la Telhu’Halle, regroupant acteurs, usages et programmes divers a pour but de créé un lieu fédérateur à l’échelle régionale. A la manière du SESC Pompéia de Lina Bo Bardi à Sao Paulo, il s’agit d’un ensemble urbain et programmatique qui regroupe en son sein une multiplicité d’usages et d’espaces et devient lieu de vie. Le complexe de la Telhu’Halle vient dialoguer avec les programmes existants environnants et est organisé autours d’espaces publics généreux. Ainsi, le cœur de la ville est révélé autour d’une véritable place publique.
 
La limite initialement identifiée s’active et l’écrin actuel de la ville s’ouvre et révèle la véritable image de Port-Jérôme-sur-Seine : une ville animée, vivante et ouverte sur sa région.
 
 
IDENTIFIER LA LIMITE
Contrairement au schéma historique de la ville concentrique, Port-Jérôme-sur-Seine se développe en strates à partir de la limite d’une zone inondable, devenu axe routier et ferroviaire essentiel au fonctionnement de l’industrie. Cet axe vient marquer et identifier une limite physique et immatérielle entre la ville et l’industrie, entre l’habitat et le travail et entre la culture et l’économie. La question de la limite urbaine induit celle de la nature des lieux et des espaces situés de part et d’autre. Comment qualifier ses franges, comment lui donner une image, comment traiter sa porosité, et comment lui construire une épaisseur ?
 
Au delà de l’entrée de ville, le projet se propose de travailler toute cette limite : il s’agit de la dessiner, de l’épaissir et de l’investir afin de lui donner de l’ampleur et du sens.  La création d’un espace généreux permet de réguler la transition entre ville et usine, et, accompagné d’une programmation attractive, la limite devient un espace d’échange, de productivité et de réconciliation entre les deux zones : en devenant lieu, elle perd son caractère infranchissable.
 
PRODUIRE DU LIEN SOCIAL
La relation dialectique entre ville et industrie est claire : l’industrie bénéficie à la ville d’un point de vue économique et parallèlement l’attractivité de la ville bénéficie à l’industrie. Le projet s’attache à transformer ce système de production linéaire en une structure de production circulaire basée sur des usages préexistants et établis dans la culture de la ville. La notion de productivité dépasse celle de création économique pour générer lien social, durabilité, mixité et rayonnement à grande échelle.
 
 
UN PROJET EN DEUX TEMPS
Le projet prend en compte ces deux échelles et ambitions en se proposant de traiter l’entrée de Port-Jérôme dans un premier temps de manière à donner les moyens à la ville de se développer par la suite sur l’emplacement de l’usine. Le phasage de cette opération est complexe. Dans un premier temps, les parcelles libérées à l’entrée de ville d’ici quelques années ont un enjeu à une échelle locale et avec des conséquences à court terme pour les habitants. Ces envies et temporalités sont contrastées par un constat plus large, voir global, qui assume que l’industrie de la pétrochimie évolue et donc les terrains industriels de la ville aussi.
 
Le projet s’attache à répondre à une double ambition : accompagner la mutation de la ville et réactiver l’image de ce territoire et son emplacement stratégique sur l’axe Seine.
 
L'avis du jury
Sur la base d’une analyse territoriale documentée et d’intentions forte sur les espaces publics, l’équipe propose un traitement de l’interface dans l’épaisseur du site autour d’un espace fédérateur : la Telhu'halle est un lieu multifonctionnel attracteur (services, locaux associatifs, expositions, commerces, artothèque...), complémentaires de programmes à vocation économique.
 
Un projet remarqué pour la densité d’usages qu’il propose et ses qualités de traitement de l’espace public.
 
L'équipe
Les membres du collectif TZ ont fait connaissance à l’école d’architecture de Toulouse en 2010. Dès les premiers travaux réalisés en tant qu’étudiants, nous avons eu l’envie d’aller plus loin dans nos démarches, et dans nos analyses et réflexions sur la ville, l’espace habité et l’objet architectural.
 
Depuis ces premières rencontres et à travers les multiples voyages vécus ensemble, nous nous sommes formés dans différents domaines : l’urbanisme, la recherche, le chantier, le patrimoine, la scénographie, l’architecture d’intérieur, l’économie de projet ou la photographie pour nourrir le collectif et nos projets.
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