Un Périmètre transverse, illustration des enjeux du territoire
Le périmètre de projet, une tranche de territoire perpendiculaire au Maine, regroupe pêle-mêle des pavillons situés aux franges de Monplaisir, l'imposant centre commercial St Serge, les Hangars du MIN, les anciens abattoirs reconvertis en cité des associations, le site sculptural des anciens fours à chaux... Un inventaire à la Prévert fait de vastes parcelles souvent étanches, mystérieuses, de terrains en friches, de rapports d'échelle improbables, de morceaux de l'histoire angevine. Leur cohabitation, passive et plus ou moins heureuse, est le fruit des mouvements de la ville, aléatoires et opportuns.
Cette vision transverse, rendue manifeste par le choix du périmètre de projet de ce 14ème concours Europan, questionne les échanges, les antagonismes, les rapports d'échelle, les collusions à tisser au sein du site de projet.
Les chemins de traverses, 3 parcours pour infiltrer le projet sur le site
Le projet, baptisé « Les Chemins de traverses » est construit autour de 3 tracés transversaux s'infiltrant dans le tissu existant. Leurs tracés, la programmation urbaine, les modes d'actions sont construits autour de 3 thèmes fondateurs, éprouvant l'essence même du territoire.
Aussi, loin d'être un projet d'aménagement clef en main, « Les Chemins de traverses » s'inscrit dans un territoire en mouvement, dont il met à profit le rythme et les opportunités. Ainsi, les aménagements et projets proposés autour de ces chemins sont autant de possibles crédibles des mutations du site.
« Le chemin des partages », premier pas du processus, s'inspire de la ligne de désir créée par les habitants de Monplaisir pour rejoindre le centre commercial St Serge, et tisse les premiers liens du projet urbain par le biais d'une programmation co-construite et productive.
Dans un second temps, « Le chemin des mémoires » trouve place sur le sud du périmètre de projet. Il s'infiltre dans un tissu urbain par la mise en exergue du patrimoine architectural, industriel, historique et géographique du site de projet, souvent dissimulé.
Enfin, « Le chemin des usages » met à profit la nouvelle posture d'entrée de ville du site (avec la nouvelle bretelle d'accès). Il propose des espaces publics et des axes partagés, s'appuyant sur la diversité des usages et usagers.