Frescaty au cours de son histoire a été un lieu de rassemblement, d’agriculture, de plaisance, et plus récemment, un territoire disputé et militaire. Avec le départ de l’armée, comment rouvrir ce vaste territoire, entre ville et campagne, entre zone commerciale et zone d’activité à ce qui l’entoure ?
En s’appuyant sur le contexte, le projet :
- recréé une continuité forestière en lieu et place des bâtiments voués à la démolition
- préserve le vide de l’aérodrome donc les possibilités de rassemblement tout en revenant à sa vocation d’agriculture
- recycle matériaux et usages pour construire d’autres perspectives et des fonctions adaptables aux besoins présents et à venir.
Les synergies établies avec les alentours et en interne, permettent le rétablissement des échanges entre les pôles et leurs activités connexes : lycée hôtelier, transformation des produits de l’agriculture, recherche en agronomie, brasserie, jardins ouvriers, jardinerie, ateliers bois, recyclerie, auto- construction, aires de loisirs, sports de l’air...
La gestion se différencie du caractère commercial des activités alentour en s’axant sur l’économie sociale et solidaire. On trouve ici des Sociétés Coopératives et Participatives, des associations, un souci de l’insertion. Ceci se traduit par un phasage qui se donne le temps avec, en priorité l’installation de jeunes agriculteurs, la recyclerie et l’ouverture partielle du site au public. Sur le long terme, la dynamique créée profite à l’ensemble du territoire.
La notion d’adaptabilité est ici tacite. L’auto-organisation, le partage et la participation des usagers ont leur place dans ce processus mais ne se révéleront vertueux que s’ils sont volontaires et non subis.