A l’échelle urbaine et territoriale, l’équipe inscrit le site dans un chaînage d’espaces verts, naturels et agricoles ou de délaissés urbains. Par analogie avec la pratique médicale du repositionnement articulaire, elle identifie, d’un côté, un « cartilage» constitué des vides urbains situés sur les limites des communes alentours, de l’autre, des « plaques » rigides correspondant au tissu urbain consolidé. L’équipe propose de se servir de ce cartilage urbain pour mieux relier les différentes entités territoriales et en intensifier les usages aux points d’articulation.
A l’échelle du site, leur proposition limite la constructibilité du terrain à l’extrémité est de la Pointe de Gournay, non affectée par les risques d’inondations. A l’image du parc de la Haute-Ile, la majeure partie ouest du site – la zone naturelle et humide – est dédiée à la préservation du biotope et au renforcement de son rôle de régulation des crues de la Marne. C’est un lieu de promenade et de découverte pédagogique à l’échelle métropolitaine, non exclusif d’une exploitation agricole ponctuelle. L’aménagement de la zone humide est la plus légère possible : système alternant dunes et bassins de rétention et de phytoremédiation, réseau de circulations douces de type pontons et docks, constructions légères ponctuelles, etc. A l’extrémité est de la Pointe de Gournay, une « plateforme urbaine » concentre l’essentiel de l’intensité du site avec une forte densité de logements, d’activités, d’équipements et de services. Nouvelle porte d’entrée des « wetlands » et du parc de la Haute-Ile, elle réalise l’interconnexion entre le site, le centre-ville, la « chaîne cartilagineuse » intercommunale et l’autre rive de la Marne.