Avec cette proposition, l’équipe adopte une posture critique par rapport à la constructibilité du site et à la densité bâtie attendue. Pour elle, la Pointe de Gournay concentre des enjeux d’inondabilité et de protection de l’environnement qui dépassent largement le contexte du site, et qu’il convient d’appréhender à une échelle bien plus large. Les qualités végétales et le rôle de zone humide et d’expansion en cas de crues de ce site étant reconnus, elle souhaite attirer l’attention sur le risque d’inondation en aval qu’une urbanisation inconsidérée pourrait entraîner. Elle s’est donc concentrée sur la question de la démarche et de la méthodologie, plaidant pour une première étape d’approfondissement du diagnostic comme préalable à la « faisabilité » et à la formulation d’un quelconque projet sur ce site sensible. Sa contribution au concours est une ébauche de faisabilité, un premier cadrage des facteurs à considérer et des recherches à envisager.
Toutefois, et à l’issue d’une première phase de recherche et de réflexion, l’équipe souligne l’intérêt de maintenir, de renforcer et d’exploiter la dimension écologique du site en y développant une économie environnementale. S’esquisse ainsi une orientation alternative pour la partie centrale du programme ; il s’agit d’aménager le site afin d’y créer, en cohérence avec la thématique développement durable du cluster Descartes, un parc naturel exploité, avec par exemple la culture de végétaux tels que les joncs, utilisables dans la construction, l’implantation d’un centre d’information et de formation sur la construction écologique, une ferme horticole, un hôtel, une zone d’épuration des eaux, etc.