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THE CURE : ANATOMY AND REGENERATION OF A CRITICAL METABOLISM — Limoges

Le thème « Villes vivantes » nous a amenés à proposer une approche conceptuelle de la ville de Limoges en tant qu’organisme métabolique urbain. Dans cette vision, le site de projet constitue une synapse urbaine défectueuse bien qu’essentielle, notamment pour la reconnexion des trois pôles urbains que sont la ville-centre, la ville-route et la ville-campagne.
 
Le vivant, qu’il soit humain, animal ou végétal, sera le liant de cet espace urbain. Il devient dès lors l’outil de régénération de la synapse, afin de reconnecter la ville au grand paysage limougeaud par l’intermédiaire de la Vienne en contrebas.
 
Le projet aborde la question du processus à travers deux temporalités. Dans un premier temps, il est caractérisé par un principe simple : la ville est autosuffisante pour sa régénération.
Le projet propose ainsi de considérer l’objet territorial limougeaud comme une mine urbaine dont les ressources perdues ou inexploitées sont suffisantes pour générer par le réemploi une nouvelle urbanité, centrée autour du paysage, du lien habitant et d’une synergie entre les acteurs. La requalification viaire et paysagère du quartier et de ses limites est au cœur de cette opération.
 
La minéralité et la forte topographie de ce site en coteaux nous ont conduits à la constitution d’un paysage caractérisé par l’absorption des eaux de ruissellement. Ce paysage se diffuse à travers le quartier et en harmonise l’identité. Il s’agit de redonner aux Limougeauds des lieux de convivialité autour d’un ensemble de séquences paysagères spécifiques.
 
Ce cycle intègre les déchets produits par les gisements temporaires que constituent les chantiers alentour et par les gisements récurrents liés aux industries environnantes et aux initiatives habitantes. Ils permettent d’obtenir une matière première nécessaire à cette requalification.
 
Le projet répond ainsi à la myriade de problématiques identifiées que sont : les mobilités routières invasives, l’absence de porosité, l’hétérogénéité bâtie et parcellaire, la perte du lien habitant ou encore la relégation spatiale du quartier.
 
Dans un second temps, le cycle de réemploi s’accompagne d’opérations bâties qui investissent l’ensemble des habitants et des entrepreneurs privés comme publics.
 
La requalification du viaire permet de valoriser le foncier existant et ainsi d’enclencher un cycle de réhabilitation du bâti privé par les habitants, encadré par des prescriptions architecturales communes.
 
La requalification du foncier public valorise l’identité profonde du quartier en s’appuyant sur le déjà-là grâce à l’identification de vacances et à l’investissement public.
 
Une seconde vie est proposée sur les friches, laquelle reposera sur un ensemble de partenariats publics-privés. Elle implique économiquement les acteurs des trois pôles du territoire autour d’un même espace pour reformer une communauté métropolitaine. De l’habitat est également proposé sur cette frange urbaine. Généré par des promoteurs et encadré par des règles urbaines communes, il a pour but de limiter l’essor des opérations opportunistes spéculatives au sein du tissu historique.


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>> Retrouvez ci-contre les 3 planches illustrées et le texte explicitant la relation du projet au thème de la session "Villes vivantes" ainsi que le processus de fabrication du projet. 

VIDEO DU PROJET (par l'équipe)


 
L'avis du jury
Avec une certaine radicalité et une grande habileté de restitution graphique, l’équipe place l’intensité des usages au cœur du projet en exprimant bien la question des flux et d’un effet d’irrigation par le projet d’espace public. La rivière prend sa place au centre de la figure comme au cœur du projet. Le projet témoigne d’une certaine finesse d’analyse et de représentation en construisant un récit solide.
L'équipe


    Basés à Paris et à Lyon, les membres du collectif Carré Noir sont tous des architectes investis de compétences variées, notamment dans le domaine du patrimoine, de la représentation architecturale et de l’approche territoriale du projet. Particulièrement soucieux de la valeur sociale de notre métier, nos projets se veulent militants et engagés pour la préservation et l’expansion des relations subtiles entretenues entre les citoyens, le vivant, le milieu habité et l’espace géologique et paysager au sein duquel ils interagissent. Les processus synergiques pensés dans le temps long sont la clé pour des dynamiques vertueuses au service de l’humain et du bien commun.

    Membres de la même promotion à l’École d’architecture de Clermont-Ferrand, dont nous sommes sortis diplômés entre 2015 et 2016, nous avons souhaité trouver un terrain d’expérimentations architecturales et urbaines commun en parallèle de nos pratiques salariales respectives. Le collectif Carré Noir est le résultat de ce désir partagé. Nos parcours en agence sont variés, certains d’entre nous ayant exercé en Roumanie, d’autres ayant intégré des agences à Paris pour travailler sur des projets urbains ou architecturaux de grande échelle – comme des hôpitaux, des campus universitaires ou bien encore des laboratoires – ou bien encore s’étant spécialisés dans la représentation architecturale, véritable outil d’exploration des imaginaires de demain. Notre approche multiscalaire place le territoire au même titre que son développement éthique et écologique au cœur de nos interventions. Nous avons opté pour la mise en collectif non seulement de nos compétences mais également de celles des professionnels qui nous entourent afin de défendre des valeurs communes pour une architecture engagée.


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