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Manufacture de terroirs — Guebwiller
Trois citations guident le projet.

 
La première, « c’est toute la région qui génère la ville » (Patrick Geddes), dont la réinterprétation nous semble particulièrement adaptée à Guebwiller et à Europan 14 : ce sont toutes les productions d’une région qui génèrent une ville productive. Entre la plaine d’Alsace et le massif des Vosges, au croisement du Florival (vallée de la Lauch, rivière qui traverse Guebwiller) et de la route des Vins, Guebwiller peut en effet mobiliser tous ses terroirs pour reconvertir ses friches. Deux mouvements sont pour cela nécessaires. Le premier implique de repenser le rapport entre territoire et économie, en passant d’un territoire support d’activités économiques qui s’implantent en fonction des avantages comparatifs de tel ou tel lieu, à un territoire générateur de productions par définition non délocalisables. Le deuxième mouvement consiste à étendre la logique des terroirs existants (vins d’Alsace, fromage Munster, etc.) à un panel d’activités moins exceptionnelles, plus larges et pas forcément liées à l’alimentation. Une première ébauche de potentielles filières a été proposée, qu’un véritable projet aura vocation à préciser et structurer. Au sein du lieu de projet, ces nouvelles activités sont positionnées en fonction de leur capacité à coexister avec des logements et des équipements. Elles activent les rez-de-chaussées, tout en offrant un complément aux projets déjà engagés (tertiaires/commerciaux) et en permettant de réutiliser au maximum les bâtiments existants. 

La deuxième, « ne rien détruire avant d’être sûr de proposer mieux » (Roland Simounet) guide l’ensemble des propositions à l’échelle du lieu de projet en lui-même.
L’intervention se veut minimale sur le bâti existant, avec une visée « 100% recyclage / réutilisation / réemploi ». Celle-ci est croisée à une visée urbaine et territoriale qui cherche à retrouver des espaces à dimension urbaine et à augmenter les connexions piétonnes et paysagères entre la rivière et la ville, mais aussi entre la ville haute et le centre-ville. Il en résulte quatre principes d’intervention ancrés dans la situation actuelle et plusieurs choix stratégiques, notamment : le positionnement de l’école au contact du centre-ville ; le prolongement du réseau d’espaces publics, d’équipements et d’activités le long de la rue de la République (place Saint-Léger existante, place du Louvre et allée des Vosges proposées) ; la création d’une véritable promenade le long de la rivière La Lauch et d’un parc ouvrant sur la rivière et rejoignant le futur arrêt de tram-train.
 
La troisième reprend deux principes (parmi douze) édictés par David Holmgren, cofondateur de la permaculture : « ne pas produire de déchets (...) intercepter et stocker l’énergie ». Ils synthétisent notre approche du développement et du fonctionnement de cette partie de ville. À quoi ressemblerait une partie de ville ne générant aucun déchet (même pas d’eaux usées) et qui produirait plus d’énergie qu’elle n’en consomme (y compris en considérant l’énergie grise, c’est-à-dire l’ensemble du cycle de vie des matériaux) ?
 
interviews
  • Présentation du projet
  • Parole à la ville
  • Parole à l'expert
L'avis du jury
Une proposition très équilibrée, base sur un diagnostic à la fois vaste, précis et sensible, qui répond au thème de la session à plusieurs échelles et propose des modalités d’intervention pertinentes et mesurées.
L'équipe
A la croisée de la géographie, de l’architecture et du jardinage, nous développons une approche centrée sur le territoire selon trois directions principales :
- du point de vue spatial, elle considère le « projet comme description » (Bernardo Secchi – Paola Viganò) du lieu, dans sa longue durée historique et géographique ;
- du point de vue des ressources, elle s’attache à (re)vivifier des filières locales, tant agricoles qu’architecturales ;
- du point de vue social, elle vise à retrouver collectivement une « sagesse environnementale » (Alberto Magnaghi).
Nos projets se développent à toutes les échelles, du petit objet architectural à la vision territoriale en passant par des parcs et jardins ou des espaces publics.
 
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