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L'ÉCOLE DES ARTS DE LA TERRE — Auneuil

S’appuyant sur l’histoire et les potentialités actuelles du site et du pays de Bray, l’École des arts de la terre a vocation à faciliter la transmission, la diffusion et le développement de nouveaux savoir-faire. Le projet, dont la terre devient l'élément unificateur, alimente de nouvelles manières de concevoir la ville en accord avec les dynamiques vivantes du site et la géomorphologie spécifique du territoire. Composé d’argiles, de sables et de gaize, le pays de Bray a permis l’implantation d’un savoir-faire local autour de pratiques constructives et artisanales dont l’influence tend à s’affaiblir. À l’heure où les acteurs de l’urbain doivent se renouveler en envisageant des manières de régénérer les milieux, la ville d’Auneuil – par son implantation et son patrimoine – est propice au développement d’un centre de formation permettant de revaloriser ces pratiques. Les étudiants, en lien direct avec les différents acteurs gravitant autour du projet (enseignants, élus locaux, habitants) en seront les principaux concepteurs et constructeurs. En consolidant un réseau d’acteurs existants, l’école permettra de reconnecter des savoirs, des savoir-faire de même que des cultures. Elle sera structurée autour de différentes filières impliquant des matériaux géosourcés : terre crue, terre cuite ou bois.
 
Les relations synergiques à l’origine de ce lieu permettront, à moindre coût, la création de nouveaux milieux ainsi que la réhabilitation de patrimoines existants tout en sensibilisant une nouvelle génération à des pratiques de construction plus vertueuses. Ainsi, des pépites architecturales, comme la maison Gréber à Beauvais, pourront faire l’objet de réhabilitations et de revalorisations successives par les différentes promotions de l’école. Elles intégreront “la route de l’argile” ; un itinéraire touristique et économique tourné autour du patrimoine végétal et matériel du pays de Bray. 
 
L’école fera d’abord l’objet d’une préfiguration avec la mise en place d’un chantier d’insertion qui permettra la réhabilitation de l’usine Boulenger. Faisant la part belle au transitoire et à l’adaptation, le reste du projet laissera la place à des modes de planification urbaine moins déterminés. Situé au sud de l’école, le quartier de la Tuilerie comprendra alors de nouvelles aménités urbaines conçues en accord avec les évolutions humaines et naturelles du territoire. La structure des logements sera pensée pour évoluer avec les besoins des ménages (habitat collectif, intergénérationnels). Le square des Artisans et le parc des Argiles seront vecteurs de liens entre le nouveau quartier de la Tuilerie et le reste de la ville. La villa Boulenger, nouvelle résidence d’artistes, participera de l’animation du site. Ces nouveaux milieux feront l’objet de chantiers-écoles mêlant artisans, étudiants, volontaires et futurs habitants. La conception d’architectures responsables, conçues à partir de matériaux géosourcés, sera exemplaire par l’attention qu’elle portera aux dynamiques vivantes.


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>> Retrouvez ci-contre les 3 planches illustrées et le texte explicitant la relation du projet au thème de la session "Villes vivantes" ainsi que le processus de fabrication du projet.

VIDEO DU PROJET (par l'équipe)

 
L'avis du jury
Le projet cherche à renouer avec la mémoire productive du site et de la région en pariant sur la réactivation de formations liée aux filières de matériaux biosourcés. Le pari est ambitieux et pertinent au regard du site et du thème. La force du projet tient dans la proposition architecturale ainsi que son ancrage dans le territoire. L’idée de l’école apporte une attractivité nouvelle tout en permettant d’impliquer les habitants. Le jury souligne le potentiel d’innovation programmatique, architectural et technique du projet.
L'équipe


    Notre équipe est née de la rencontre de jeunes architectes, paysagistes, urbanistes et sociologues conscients que leurs pratiques professionnelles respectives doivent évoluer et dialoguer entre elles pour intégrer pleinement les enjeux de notre époque. Nous avons toutes et tous, d’une manière ou d’une autre, vécu une diversité d’expériences et acquis un regard critique à travers nos formations, souvent hybrides ou à travers nos parcours professionnels en agence d’architecture, de paysage et en collectivités territoriales. Les membres de notre équipe ont par ailleurs eu l’occasion de collaborer par le passé, que ce soit au sein d’une même structure, d’une école ou à l’occasion d’autres concours d’idées.
     
    Nous avons le sentiment que la démarche Europan donne aujourd’hui la possibilité à de jeunes concepteurs, d’horizons de plus en plus divers, de s’engager dans des démarches ou de rendre visibles des types d’action alternative à un système de “production” de la ville qui ne fait qu’accentuer les crises. Ce concours représente une espérance qui nous a permis de construire des valeurs communes, de formuler des échanges profonds et de nouer des liens humains enrichissants ; liens que nous souhaitons pérenniser à travers la création du collectif Calame. Ce dernier visera à considérer le territoire comme un processus, une construction résultant de l’interaction d’un socle géographique et des forces vivantes, dont l’homme fait partie intégrante.

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