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Les projets
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Ecoto(w)ne — Lille
Un Écotone est une zone de transition entre deux écosystèmes.
 
La lisière est une description géographique ou paysagère des milieux, celle d’écotone décrit le fonctionnement de lisières mouvantes dans l’espace et le temps.
La berge, écotone linéaire devient un lieu de transition (et de mise à distance) entre ville et Deule, en n'opposant pas les deux éléments, mais en les rendant complémentaires.
 
A l’instar des grandes plages du Nord de la France ou de la côte belge, l’eau induit un rapport frontal au paysage et donc à l’espace bâti, de plus en plus proche et de plus en plus haut.
Ici, le canal et l’île introduisent une deuxième dimension, plus douce, celle de la longueur, du fil de l’eau, des chemins de halage, des promenades.
 
Les différentes épaisseurs présentes sur l’ile et au-delà, les arrières des îlots de logements, les resserrements d’un chemin au pied d’un talus forment le déjà-là et constituent autant de situations de projet.
Dans un rapport de complémentarité, et non de mimétisme, l’aménagement de la berge sud vient affirmer son caractère sauvage et paysager alors que le quai des berges nord constitue un véritable élément d’urbanité, reliant par la ville les deux berges.
 
Par un travail fin de la lisière (lieu où l’écosystème est le plus riche entre plaine et forêt), les épaisseurs de la berge deviennent des séquences et la font basculer en un parc. Nous construisons le vide en en définissant ses limites. Ce parc linéaire devient une des étapes de la grande échelle.
C’est une ossature, un support de développement transcalaire, permettant des usages variés, tant prémédités qu’inédits. Le parc linéaire s’adresse aussi bien au grand territoire du canal qu’aux habitants de l’île en y conférant un jalonnement d’usages.
 
Ces jalons sont implantés à des lieux stratégiques qui deviennent des poches de potentialités. Ils activent des transversalités convoquant toute l’épaisseur de l’île, voire au-delà.
 
Les deux sites de projets s’accrochent à cette armature paysagère. Les ambitions ont été communes pour les activer.
1/ Une entrée territoriale : signifier l’épaisseur de l’île en sanctuarisant le vide de berge à berge dans chacun des deux sites.
2/ S’appuyer sur un élément patrimonial fort, structurant l’inscription urbaine : la piscine à l’est et le silo à l’ouest.
3/ Les programmes viennent s’installer avec deux objectifs :
- Installer une nouvelle énergie par l’apport de programmes culturels, productifs, commerciaux revitalisant l’offre en place
- Éveiller les quartiers par de nouveaux usages, de nouveaux liens, une mixité, et ce, dans une temporalité douce.
 
C’est un projet processus, où l’attention portée initialement sur le paysage permet d’agir en levier sur les différentes échelles, du quartier aux berges de la Deule, et d’agir sur les personnes : des habitants aux promeneurs, des touristes aux artisans, des chercheurs aux familles…
 
interviews
  • Présentation du projet
  • Parole à la ville
  • Parole à l'expert
L'avis du jury
Projet convainquant par son parti urbain et sa finesse d’insertion dans l’existant. Avec une bonne prise en compte de l’échelle urbaine, la proposition traite l’ensemble du site et des berges, en introduisant de nouvelles activités de manière non invasive. La description du processus est pertinente de même que les thématiques productives développées (agriculture et permaculture en lien avec les savoirs issus d’EURATECHNOLOGIE, activités d’art et artisanat).
L'équipe
Edouard Cailliau et Thomas Lecourt, architectes, ont fondé Studio Rijsel en 2017 après presque dix ans de travail en commun dans une agence lilloise reconnue.
STUDIO RIJSEL est une association de paradoxes :

CULTURE COMMUNE
Studio évoque tout aussi bien le lieu de la fabrique, de la création, qu’un lieu de vie. Il fait se côtoyer les différents médiums : le dessin, la maquette, le numérique, dans une unité de temps. Le Studio est une forme de construction commune par le faire et l’imaginaire.

GÉOGRAPHIE MOUVANTE
Rijsel évoque nos racines,  la ville de Lille, les Flandres et l’ancrage du Nord, mais aussi ses origines diverses, sa multiculturalité. C’est ce que l’on peut lire quand on rentre chez soi depuis l’autre côté de la frontière, une forme d’altérité et en même temps symbole d’une culture commune.
Rijsel est un rayonnement qui permet de s’ouvrir géographiquement, d’être mobile et visible : la métropole, le département, la région, Paris, les grandes métropoles belges (Anvers, Gand, Bruxelles)
Nous avons plaisir à travailler les sauts d’échelle et à transformer des petits lieux temporairement pour la scénographie d’une exposition, mais également à réfléchir, comme ce fût le cas pour Europan, à des temps plus longs, à des projets-processus qui comprennent le territoire et l’entrainent dans une douce métamorphose.

La conception partagée est également un des axes de notre méthode. Rester curieux, en mouvement, nous amène à constituer des équipes aux membres venus d’horizons différents et aux compétences diverses permettant, ensemble, de parvenir à constituer une réponse nouvelle, adaptée et inscrite.
À titre d’exemple, pour Europan, nous avons travaillé avec Delphin Colin, paysagiste pour l’ensemble de la réflexion sur le territoire de l’île et avec Romain Leignel, illustrateur, pour constituer l’isométrie principale, vecteur de notre projet.
 
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