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Dock life — Savenay
Les architectes proposent de structurer le site en s’appuyant sur la frange ferroviaire d’où l’on peut découvrir la ville depuis le train. Mais il s’agit aussi et avant tout « d’habiter l’humidité » dans ce secteur sensible aux risques d’inondation. A cet effet, l’équipe adopte une morphologie urbaine favorisant l’écoulement des eaux. Leur projet organise le cœur résidentiel du nouveau quartier en bandes parallèles aux voies ferrées, alternant lanières bâties et jardins privatifs. Construites sur pilotis, ces plateformes de logements forment des « docks » connectés à un système de voies de desserte sur remblais. Les cœurs d’îlots traités en paysage de prairie accueillent potagers et bassins de rétention. Au sud, une coulée verte crée une nouvelle lisière entre ville et bocage en proposant des équipements sportifs, un jardin d’eau, des activités pédagogiques liées à la nature, etc. Elle reçoit un traitement paysager minimal et assure la collecte des bassins de rétention du quartier.
Un double franchissement piétons relie le nouveau quartier au centre-ville, avec la création d’une passerelle au droit de la mairie et le prolongement du passage souterrain existant au droit de la gare. Le rôle de pôle multimodal de la gare est conforté en frange nord. Au sud des voies ferrées, deux polarités urbaines sont aménagées : l’une, linéaire, accueille des équipements emblématiques (siège de la communauté de communes, maison de quartier) et des parkings ; l’autre, au cœur du quartier et autour d’une placette, regroupe des commerces, une salle d’expositions, des bureaux, et fait écho à la centralité historique de la place des Halles et de la mairie.
interviews
  • Interview équipe
  • Avis du jury et de la ville
L'avis du jury
Ce projet développe une approche fine du caractère hydrologique du site. Le jury note avec intérêt la constitution d’une « limite poreuse » en partie sud. Cette bande joue le rôle d’interface entre nouveau quartier et bocage et propose une nouvelle offre d’usages pour les habitants. Si son dessin reste systématique, elle amène une vraie gestion de la limite urbanisée du nouveau quartier. Le jury relève également l’intérêt de ce principe en termes de déambulation et d’accroche à l’existant.
L'équipe
Xiang Wang, ingénieur en génie civil (université de Chongqing, Chine) et Wenmu Tian a entamé ses études d’architecture en Chine (université de JiaoTong, Chengdu), obtiennent tous deux leur diplôme d’architecte à l’ENSA Paris La Villette. Biculturels et pluridisciplinaires, ils s’intéressent au thème de la « lisibilité », c’est-à-dire « ce que l’on perçoit et comprend facilement dans une architecture ». Pour eux, la « lisibilité ne consiste pas seulement à rechercher la singularité de la forme ; il s’agit de transmettre du sens à la ville à travers l’architecture : de raconter une histoire, d’affirmer une identité ou de révéler un conflit dans un contexte urbain précis. […] La conception s’appuie sur des analyses urbaines, sociales et économiques, qui définissent la “situation” d’un projet. La proposition est donc “l’extrusion” des résultats d’analyses, avec les réflexions d’architectes. Le temps détermine également la “situation” ; le projet évolue dans ses processus et il développe une esthétique propre à son contexte. » Ces architectes préfèrent donc « la simplicité à la complexité » ; dans leurs projets, ils expriment « des gestes plutôt que des langages » ; ils souhaitent que « le sens de leur projet soit plus fort que son image ».
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