Le projet « Christina » tire son titre d’un tableau d’Andrew Wyeth, Le monde de Christina, où une jeune fille est allongée dans une vaste plaine herbeuse et fixe au loin une maison. L’émotion naît de la tension entre espace naturel, jeune fille et maison. Sans vouloir redessiner le monde, Lise Gueguen, David Crambert, Lucie Brenon et Camille Michel esquissent la création d’un milieu, mêlant modes d’habiter et imagination du territoire.
Ils définissent leur projet comme un espace où les manières d’habiter constituent la qualité du corridor écologique. Un jeu s’établit sur la topographie montante et sur plusieurs échelles spatiales, offrant ainsi des situations urbaines très variées. Le projet analyse avec finesse trois thèmes en particulier : les activités et leurs implantations de différentes tailles, la qualité des espaces verts et la « colonisation » du coteau. Les espaces publics, le tram-train, ainsi que la disposition est-ouest des voies de dessertes relient le projet aux quartiers riverains et aux communes de la boucle de Chanteloup. Localement, l’emploi de figures de la pente tels que le lacet ou le raccourci, empruntés à pied ou à vélo, souligne la singularité du site et multiplie les points de vue sur le grand et petit paysage, assurant l’ancrage physique et sensible de « Christina » dans le paysage des bords de Seine.