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A social infrastructure — Platja de Palma
Platja de Palma, comme toute cité balnéaire, est caractérisée par une économie centrée sur le tourisme de masse. Les conséquences de cette économie unilatérale sont percevables dans sa forme urbaine. En concentrant l’activité humaine vers la mer, la ville devient un rempart séparant la côte des zones rurales. Ce front de mer définit une figure forte dans le territoire, avec son économie, sa temporalité et sa structure sociale.
Situé au bout de cette figure, S’Arenal n’offre rien de plus que les quartiers voisins. Pourtant, sa proximité avec une autre figure territoriale, celle du torrent Des Jueus offre l’opportunité de connecter le quartier à l’arrière-pays, et ainsi de l’ouvrir à d’autres modèles économiques.
En étendant la zone de projet au-delà du centre commercial, la rue del Gran i General Consell devient une figure en elle-même, rassemblant les lieux publics majeurs du quartier. Cette artère civique, bien que fonctionnant comme un tout à l’échelle de S’Arenal, se décompose en quatre pièces (l’esplanade, la rue, le jardin, le verger) afin de répondre à des moments urbains différents. Elle offre une continuité à la promenade du front de mer, et permet de connecter le quartier à la figure du torrent, de le relier au territoire auquel il avait tourné le dos.
Il nous a semblé clair que la question de la production sur le site de S’Arenal était liée à cette figure territoriale du torrent. Plus généralement, le surdéveloppement des activités tertiaires a engendré une urbanisation qui ne fait sens que du point de vue du capital, pas des conditions locales. Au contraire, le productif nous parle de localité, de matériaux, de territoires. Il est évident que pour être productive, une ville doit entretenir une relation harmonieuse et mutuellement bénéfique avec le territoire.
 
L'équipe
Maxime Beel et Clément Ringot se sont rencontrés à l’école d’architecture de Tournai (UCL LOCI). Leur attirance commune pour la grande échelle les a amenés à partager le même atelier, où ils ont vite eu la possibilité de collaborer. En 2015, ils reçoivent leur diplôme avec grande distinction, puis partent s’installer à Bruxelles. Ils jonglent alors entre leur emploi (architecture pour l’un, paysage pour l’autre) et des projets personnels. Cette complémentarité rendra leur collaboration extrêmement enrichissante.
Questionnant leur rôle en tant qu’architecte, et conscients de leur possible implication dans les catastrophes urbaines contemporaines, ils remettent toujours la demande en question en la confrontant à d’autres facteurs. Leur travail s’inspire de l’infrastructure, recherchant une réponse franche et honnête qui prend en compte le politique, l’économique, le technique et le social.
 
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