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Sens dessus dessous — Valence
Décaler les points de vue: place en creux et logements en balcon. « Sens dessus dessous », bouscule le sens et les ordres urbains préétablis. La proposition se développe selon un principe de stratification urbaine, en dessous et au-dessus du sol naturel. Inscrit dans une volonté forte d’offrir de nouvelles potentialités au site, ce parti apparaît comme un acte à la fois radical et respectueux de son environnement. Radical, car il n’hésite pas à décaisser entièrement la place d’armes pour implanter un jardin luxuriant dans un cratère d’une vingtaine de mètres de profondeur. Dans cette place en creux se situe le centre culturel. On le découvre au travers d’éléments construits en périphérie de la place basse et qui embrassent la végétation.
Respectueux, car la monumentalité de l’intervention n’affecte pas la perception globale de la lisibilité de la caserne et de sa place dont le corps principal est conservé et réaffecté. De même, les anciens entrepôts conservent leur mémoire : ils abriteront locaux commerciaux et activités artisanales. L'habitat se détache au-dessus de l'espace public. Des dalles superposées forment un nouveau parcellaire suspendu de modules de « maisons appartements ». La dalle devient circulation, jardin, terrasse, loggia ou jardin potager. Ce projet offre une perception inédite de ce qui peut être qualifié d’urbanisme « de dalles », et y apporte une alternative.
L'équipe
Mirco Tardio et Caroline Djuric sont installés à Paris. Ils s’associent en 2001. Mirco est diplômé en Italie, durant sa formation il a fréquenté l’Université d’Architecture de Venise, le Polytechnique de Milan et l’Ecole d’Architecture de Paris-Belleville où Caroline a fait ses études entrecoupées d’une année à Séville. Ils collaborent avec les Ateliers Jean Nouvel et Chaix & Morel. Ensemble, ils ont répondu à différents concours d’architecture, entre autres, celui pour une nouvelle école d’architecture de Paris-Belleville, associés à Mauro Galantino. Au travers de ces projets, ils portent une attention particulière à la question de la « récupération architecturale » et à la préservation de la mémoire historique des lieux. Ainsi le choix du site de Valence était pour eux un sujet de prédilection. Leur projet est l’expression de leur envie de se positionner sur la question de l’intégration de la mémoire et de l’histoire de l’existant à un nouveau concept de développement suburbain.
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