Erik Mootz et Marc Pelé prennent d’emblée le parti de n’urbaniser que 50% du territoire en implantant un « extrait urbain » à la campagne visant une densité «efficace». Le plan masse répartit de manière équilibrée espaces bâtis et espaces naturels. Leur quartier est organisé comme une main posée dans l’herbe, aux doigts constitués d’îlots urbains convergeant vers la place haute du site via un épanelage des constructions en rapport avec l’inclinaison du terrain.
Quatre îlots d’habitat disposés autour d’une place centrale et d’une venelle traversant constituent un « extrait urbain ». Cet extrait se répète à la manière d’un motif. Implanté de part et d’autre des espaces naturels préservés, en suivant le mouvement tournant de la topographie - un urbanisme naturel -, il permet d’élaborer un processus de développement urbain rationnel et évolutif. L’ensemble du dispositif converge vers un point unique : le sommet de l’éperon naturel occupé par une place publique. L’architecture de chaque îlot est extraite de la matière : un bloc de pierre. Les découpes successives dégagent les épanelages, le prospect, un socle, une toiture, des percements. La pierre des bâtiments renvoie au motif naturel : un matériau élémentaire et pérenne capable de répondre sans artifices aux exigences du développement durable.