L’équipe base sa stratégie sur une nouvelle gestion des délaissés nés de la juxtaposition au fil du temps de programmes urbains dissociés. Alors que la cité-jardin portait « l’utopie d’une ville autosuffisante », ils considèrent que le site Europan doit être « pensé comme une entité interagissant avec toutes les composantes de la métropole ». Pour eux, la diversité des formes urbaines existantes doit être considérée comme un atout. Plutôt que de proposer une nouvelle « vision absolue de l’urbanité », cette équipe propose de porter l’effort sur la transformation des vides urbains comme « vecteurs de parcourabilité » et de qualification des programmes, dans une perspective d’évolutivité.
Trois bandes programmatiques sont ainsi déterminées ; leur aménagement aura pour rôle de contribuer à améliorer les liaisons inter-secteurs du quartier. Deux processus seront engagés en parallèle. L’un court et volontariste sur le site de la Lentille, où l’intermodalité sera mise en place, avec la création d’un nouveau pont franchissant les voies ferrées et une « surprogrammation » qui concentre les « catalyseurs de l’intensification urbaine. L’autre, plus long, sur le site des jardins fera l’objet d’un processus participatif, avec une relocalisation diffuse des parcelles par grappes sur un territoire plus large et une densification bâtie progressive.